L’histoire familiale de Androa Mindre Kolo est à la genèse de ce projet, le corps devenant le vecteur des questions sur sa propre histoire et celle du monde. Comment recréer la relation entre la mère et le fils longtemps séparés? Comment transformer l’absence en présence ?

Pour reconstituer l’histoire de sa famille, sans essayer de combler les trous de sa mémoire mais exploitant les « angles morts », Androa Mindre Kolo développe une poétique de la disparition, faites de jeux d’ombres et d’apparitions, de matières et couleurs, de musiques et rituels réinventé.e.s. Voilà les temps cherche à exorciser la souffrance, la faire (re)jaillir sans pour autant la laisser déborder, la performance devenant une forme de résistance aux traumatismes au-delà de fins purement esthétiques.