Théo Mercier revendique depuis ses débuts une grande liberté formelle, s’employant à déconstruire les mécanismes de représentation. De son approche paradoxale, étrange et humoristique résulte une oeuvre tentaculaire peuplée de mythe dystopique et de performances troublantes où s’affronte passé, présent et futur, réel et fiction, dans une cacophonie ordonnée.

Le Ballet national de Marseille accompagne la production d’Outremonde qui s’organise autour d’un double dispositif d’exposition-décor et d’un spectacle pour le Festival d’Avignon 2021. De ce biotope d’un genre nouveau, voyage et traversée se module une fabrique inédite du regard.

Théo Mercier ouvre ici la voie vers de nouvelles manières de penser la présence et le passage des spectateur dans les salles d’exposition et de spectacle. Dans ce théâtre des représentations qu’est Outremonde, l’agencement et les scenarii d’exposition évoluent tout au long selon l’activation par le spectateur des dispositifs et au gré des artistes. Le spectateur se trouve embarqué dans une expérience sensible où objets et corps constituent une matière vivante de l’expérience ici et maintenant et une archéologie d’un futur imaginaire.