Et de se tenir la main s’articule autour d’un duo masculin, d’un geste et d’une batterie live. Comment ce geste universel, se tenir la main, peut-il déployer une pluralité de situations ? Organes ambivalents par excellence, capables de la plus grande douceur comme de la pire des violences, nos mains participent à toutes les étapes et situations de notre vie. Mélanie Perrier fait de sa polysémie la matière et le support de cette création. A l’heure de l’effritement des normes de genre et où la crise sanitaire rend létal le toucher, Mélanie Perrier souhaite revenir à ce qui nous relie, nous unit.

Concevant la danse comme un vecteur puissant de renouvellement de nos représentations et de nos manières d’inventer, elle fait du spectacle une expérience sensible qui se prépare, se vit, se prolonge et se partage de sa création à sa diffusion. Aussi au-delà de la pièce chorégraphique, le Ballet national de M accompagne la mise en place d’un processus numérique de création, incluant un comité d’enfants connectés aux différentes étapes de travail. S’ajoute un livre de gestes à danser en ligne.

Avec sa compagnie 2minimum, Mélanie Perrier développe un travail autour d’une « virtuosité de la relation », faisant de l’écriture chorégraphique une géographie des corps. Cela implique aussi d’inventer une nouvelle place pour la danse dans la société, notamment par l’éducation artistique.