La création ACTE(S) ET SUEURS, s'inscrit comme la dernière étape du cheminement d'une trilogie autour de la question du geste du travailleur en danse, amorcée avec TU MEUR(S) DE TERRE - solo 2014/2015, puis distillée avec I LISTEN (YOU) SEE - trio 2018/2019.

Hamdi Dridi dans ce dernier opus s’appuie sur des référents sociaux et culturels issus de l'arabité qui est sienne : Tunis, sa famille, l'influence du Moyen Orient, de l’Égypte ; les musiques, les rythmes, les couleurs qui ont baignés son enfance et son adolescence. Il compose ce nouveau solo, accompagné de la présence de quatre artistes travailleurs européens, en ouvrant les questionnements de ces gestes du labeur, gestes techniques, à l’espace du spectacle vivant qu'il aborde depuis 2014 et qu’il façonne depuis de sa signature. Il convoque ces quatre artistes/techniciens avec leurs outils, leurs paysages, leurs backgrounds respectifs.

Hamdi Dridi souhaite avec ACTE(S) ET SUEURS, toucher au dévoilement de ses sources/repères, ses médium/instruments, en ce sillage qui lui est propre et propice : entre danse urbaine, danse contemporaine, danse hip hop, en dessinant son territoire multi artistique de mise en représentation. Avec ACTE(S) ET SUEURS, il interroge de manière renouvelée l'espace de mise en jeu, sa nature comme sa forme, toujours dans le fil de la structuration d'une abstraction qui suscite une e-motion, reliant ainsi l’oeuvre aux spectateurs par cet intéract. La musique est, une fois encore, un élément prépondérant à l’orchestration des partitions chorégraphiques. Elle suscite également une matière scénographique à travers les choix des outils de diffusion visibles et disposés au plateau. La lumière, vecteur de création d'espaces, est-elle aussi envisagée comme matière scénographique, à travers la géographie des projecteurs présents dans l’espace de jeu. Elle participe de la genèse des écritures scéniques, intervenant dans leur élaboration comme révélateur de ce dévoilement cherché, cet épuisement joyeux qui ouvre la forme en perception.