Lasseindra Ninja

Figure de proue de la culture Ballroom en France, Lasseindra Ninja a contribué à faire de Paris la capitale européenne du Voguing, ce qui lui vaut aujourd’hui le qualificatif de «Pioneer» sur la scène parisienne.

Originaire de Guyane, elle découvre cette danse à l’âge de 13 ans à la Ballroom Scene de Harlem à New York. Frappée par la créativité et la solidarité qui s’en dégagent, elle décide d’exporter cette culture en France au début des années 2000. Constatant l’absence de lieux communautaires, Lasseindra décide d’organiser ses propres balls où chacun·e peut exprimer librement son identité.

Créée par les communautés LGBTQ+ noire et latino en réaction au racisme et à la discrimination, le Voguing apparait à Harlem dans les années 60. Exploration des genres ou réappropriation de son corps sont autant de caractéristiques de cette danse qui puise son inspiration dans les poses maniérées des mannequins lors des défilés de mode.

Rapidement, le mouvement se rassemble en «balls», des soirées où l’on s’affronte à coups de costumes extravagants faits maison, de maquillage outrancier et de talons aiguilles lors d’épreuves de danses et de défilés distinguées par catégories. Durant ces performances, on est scruté à la loupe par un jury et un public en ébullition.

«C'est ça le voguing, ça permet aux gens de se retrouver dans tout. Dans la sexualité, l'aspect physique, le féminin, le masculin, dans ce que tu es.»

Pour la toute première fois et en collaboration avec un corps de ballet institutionnel, Lasseindra compose une pièce avec un groupe de danseur·se·s du Ballet national de Marseille. A travers MOOD, elle confronte le Voguing à des scènes dites «classiques» pour mieux en diffuser les valeurs et les questionnements caractéristiques.

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