« Danser a été une manière de survivre, de vivre et de me réjouir au quotidien. » - Maryam Kaba
Sur scène, un objet aux multiples interprétations, tissus tendu, drap, matelas, une membrane, expression d’un intime caché qui oppresse. Sur le plateau, seule, Maryam Kaba revisite les émotions brutes vécues lors de l’agression sexuelle subie pendant l’enfance. Elle livre une performance dansée qui exprime à la fois l’ultra violence de cet après-midi d’été, l’année de ses six ans où l’on ne se préoccupe de rien hormis de souffler sur les pissenlits, mais aussi la possibilité de la danse comme thérapie et comme moyen de se réapproprier son corps et plus particulièrement son sexe. Du récit des rares images de l’agression restées en mémoire à Paradis, composé par DJ Pone, c’est dans un mouvement de libération et d’émancipation que la danse emporte.